"La grammaire est une chanson douce"
Me revoilà !!!
Pendant mon exil du monde virtuel, j'ai dû abandonner ma chère machine à coudre mais par contre, j'ai pu m'accorder de loooongues pauses lecture ! ça fait du bien !!!
Après un passage à la médiathèque de mon ancienne ville, j'avais fait une razzia de 4 bouquins (pour une semaine) mais j'avoue que je n'en ai lu que 3 : le dernier ne me plaisait pas et comme le dit Daniel Pennac, "on n'est pas obligé de finir un livre". Dont acte.
Et le premier livre dont j'ai envie de vous parler est celui d'Erik Orsenna (que j'avais découvert avec "Deux étés") : "La grammaire est une chanson douce", dont voici le pitch :
Jeanne a dix ans, et un grand frère, Thomas, âgé de quatorze ans. C'est une rêveuse, douce, qui se laisse emporter par l'imagination, au gré des humeurs, au fil des mots. Avec son frère, elle partage ses petites divagations, encouragées par une maîtresse d'école, fière de pratiquer la langue française, de pouvoir s'amuser avec ses variations, ses nuances, ses complexités. Elle apprend les mots, les place, déplace, les mesure, joue avec. À l'école dans les récitations, au marché parmi les étalages, dans les boutiques, à l'hôpital, au cours de jeux de société comme le Scrabble…
La grammaire est une chanson douce est un récit où tout est prétexte pour faire la part belle à la lettre, au mot, aux jeux de langue, aux expressions plus ou moins figées, aux cortèges de paroles. Un prétexte qui va jusqu'à faire des mots de véritables objets, de véritables êtres. C'est là une invitation à savourer la langue, phrases et sentences, à laisser parler le verbe… Une invitation enrichie par les illustrations colorées de Bigre. Erik Orsenna fait ici œuvre d'académicien, avec son exactitude, sa rigueur, ses travers aussi. Sa chanson douce souffre d'une imagination un peu trop convenue, un peu trop attendue, là où Raymond Queneau avait joliment desserré la bride sur le cou de la langue. Un petit conte poétique pour tout public.
Ce que j'ai pensé du livre...
Personnellement, j'ai bien aimé. J'ai aimé la façon dont l'auteur parle des mots comme d'êtres vivants. J'ai aimé sa façon de nous montrer son amour des mots et de ce qu'on peut en faire. Je pense que j'aurais adoré ce livre un peu plus jeune, au collège comme l'héroïne.
Et donc, je pense que je vais (dès que je serai inscrite dans une nouvelle bibliothèque) lire la suite de cette grammaire avec "Les chevaliers du subjonctifs" et "La révolte des accents".
Il faudra aussi que je trouve quelqu'un à qui offrir ce livre...